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Faire l'Amour avec un Ange

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J’ai rencontré un Ange, un jour.

J’ai même fait l’Amour avec un Ange ! Eh, oui !
Les gens qui te disent qu’on ne fait pas l’Amour avec les Anges, ne les crois pas… Moi, je l’ai fait !

Ça s’est passé une nuit d’hiver, une nuit de pleine lune
Dans une vieille maison à la campagne !

Je suis entré avec cette femme…
Une femme ?…
Une femme, dis-je ?
… UN ANGE !

Nous nous sommes allongés.
Nous nous sommes enlacés.
Nous avons dormi ensemble.
Enfin ! Je devrais plutôt dire : “Elle a dormi !”

Il n’y a eu que de l’Amour…

Avons-nous passé une nuit d’Amour sans faire l’Amour ?
Peut-être avons-nous vraiment fait l’Amour ?
Nous n’avions peut-être pas besoin de nos corps ?

Elle dormait… Mais, dormait-elle ?

Elle avait les yeux fermés.
La pièce était sombre.
La lune, dehors, était brillante, ronde.
Un rayon de lune passait à travers la lucarne
Et éclairait juste son visage.
Je devinais son visage…
Je voyais les ombres sur son visage…
Je devinais son expression…
Elle souriait !

Elle souriait !
Elle était belle !
Etait-elle réelle ?
C’était certainement un Ange…

Elle s’est mise à murmurer.
J’ai approché une oreille…
J’ai écouté…
Elle ne murmurait pas !
Elle fredonnait !
Elle chantait en dormant !

Plus de doute ! C’est un Ange !
Qui d’autre qu’un Ange peut chanter en dormant ?
Vous en connaissez beaucoup qui chantent en dormant ?

Je l’ai regardée dormir toute la nuit.
Bien sûr, de temps en temps, je me suis assoupi !
Mais je n’étais pas vraiment fatigué…
Je n’avais pas envie de dormir !

Beaucoup de monde rêve de passer une nuit avec un Ange…
Moi ! Je réalisais ce rêve…

Je l’ai regardée dormir…
Je ne me souviens pas des pensées que j’ai eues…
Elles ont filé, mais ne se sont pas accrochées !
Je la regardais.
Je l’Aimais !

J’ai ressenti du bonheur, de l’Amour…
Ni vraiment l’un, ni vraiment l’autre…
Quelque chose de différent !
Ce que je ressentais, certains l’appellent certainement l’Amour !
Oh ! Il est possible que ce soit ça…

Il me semble même que nous avons fait l’Amour.
Oh ! Rien de sexuel !

Pas d’envie ?
Mais bien sûr que si !
Mais l’envie était si belle, si douce…

Faire l’Amour… s’Aimer…
C’est peut-être ça ?
Créer de l’Amour !…
Participer à la création de l’Amour !

Je participais à la création de l’Amour !…
Et elle était avec moi…

Elle ? Enfin, l’apparence que l’Ange s’était donnée pour être avec moi !

NOUS FAISIONS L’AMOUR AVEC L’INSTANT !

J’étais bien.
Elle était bien… Elle me le disait.
On ne se parlait pas, bien sûr !…
Les mots ne sont pas nécessaires, parfois !

Nous étions Heureux !

Au petit jour, je me suis levé.
Et je suis sorti pour regarder le lever de soleil.

Tu sais ?…
C’est splendide, un lever de soleil…
Après une nuit d’Amour…
Avec un Ange !

Les Mots dits

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Les gens qui me connaissent savent que je ne m’éloigne jamais beaucoup de mon sac à mots.
Souvent, je le pose à coté de moi, je l’ouvre et les mots s’échappent…
Non, ils ne s’échappent pas, pour cela faudrait-il encore qu’ils soient prisonniers…
Ils ne font que m’accompagner.
De tout façon, même s’ils étaient prisonniers, il y a toujours le mot clé pour les libérer !

Tous les mots sont dans mon sac à mots.
On y trouve les mots doux, les mots tendres,
Les petits mots et les gros mots
Les mots de haine et les mots d’Amour

Les motos (mots tôt) qu’on entend dès le levé du jour
Et les motards (les mots tard) qu’on retrouve le soir au fond des bars.
Si mon pote Momo était là, il dirait : »Et les Mots-bylettes pour les voleurs ! »
C’est un comique, mon pote Momo !

On y trouve aussi
Les momies (Mots-mi) les mots qu’on ne dit qu’à demi-mot.
Les mots courants, qui sortent toujours trop vite, qu’on n’arrive pas à retenir.
Les mots dits (maudits), ces mots qu’on aurait aimé n’avoir jamais dit.

Mais également les mots qu’on aurait tant aimé être le premier à avoir prononcé un jour.
Vous savez, ces mots qu’on a toujours au bout de la langue et qui ne veulent jamais sortir
Ou que des poêtes, des artistes ont déjà dit avant nous :
Les Mots passants (Maupassant), les Molière ou les Mozart (Mots Art).

Moi, les mots que je préfère, ce sont les mots qui guérissent.
Y’a des fous qui disent qu’ils soignent le mal par le mal !
Et y’a des sages qui soignent les maux par les mots.

Avec des mots, on peut déclancher des guerres,
Certains font l’Amour avec des mots.
Vous savez, les mots, quand on les aime, ils nous le rendent bien…
Les mots, on peut leur faire dire ce qu’on veut.
Mon pote Momo, qui est aussi un peu philosophe, dit toujours :
« C’est pas nous qui sommes à la rue…
C’est la rue qu’est à nous ! »
C’est un clin d’œil à des amis !
Vous voyez, avec des mots, on peut même faire un clin d’œil !
C’est p’tet ça un Monoï (Mot œil )

Dans mon sac à mots, des mots, j’en ai plein
Mais s’il n’en reste qu’un, évidemment c’est toujours le même.
S’il n’en reste qu’un, c’est toujours le mot de la fin.

Alors quand un mot sort de mon sac à mots, je l’attrape délicatement et je joue avec lui.
Nous jouons ensemble. Je le fais danser d’une main à l’autre.
Et comme un mot ne joue jamais seul, j’en attrape un deuxième puis un troisième.
Je je les fais danser ensemble.
Je les fais se croiser, voler, sauter
Je les lance haut, de plus en plus haut
Ils se poursuivent, ils montent tout là-haut
Encore plus haut !
Plus haut que là-haut
Au dessus du dessus
Tout là haut…

Et là, d’admiration, le public lance des AAAAhhhh …
J’attrape un de ces A au vol…
Et badaboum, les mots s’écrasent au sol,
Explosent, s’applatissent… Raplapla ! ! !

Le public, de compassion, lance un … « OOOOhhh »
Attendez !
Tenez Mademoiselle, pouvez-vous me tenir ce A, s’il vous plait ?
Reprenons ensemble pour faire un superbe « OOhh » !

OOOOOOOOOOhhhhhhhhh ! ! ! !

J’attrape ce O.
Oh ! Voici un super O !
Je pose délicatement votre O dans un coin.

Je récupère mon A.
– Mais ce n’est pas ce « A » là que je vous ai confié !
Ce A n’est pas entier ! Il en manque la moitié.
Ah ! C’est un A mi !
Que voulez-vous que je fasse avec un seul A mi ?
Quelqu’un aurait-il un autre A mi à me lancer.

J’attape… Non ça c’est un A entier…
Je peux me permettre ? Tenez mademoiselle !
C’est de la part du jeune homme, là bas.
Faites-y bien attention !
Vous allez comprendre tout de suite !

Alors quelqu’un a-t-il un A mi ?
Merci !
J’attrape un autre A mi.
Il me faut deux A mi pour faire un A entier !
D’où la contraction, vous l’aurez compris :
Deux A mi pour faire un A entier…
Deux A-mis pour faire une A-mi-tié.

Laissons tranquille nos deux Amis.
Laissons mûrir leur Amitié.

Qu’est ce que je disais… Oui !
Je lance les mots tout là-haut, au dessus du dessus.

Donc je prends le O, le O de là-haut
Le O d’au dessus du dessus
Et je glisse ce O dans le dessus.

Et vous allez comprendre ce qu’on entend par le poids des mots.
Grâce au O de tout là-haut, le O d’au-dessus du dessus.
Que j’ai glissé dans le dessus
Le dessus descend doucement.
De là-haut le dessus descend là-bas
Tout en bas
Et se pose délicatement… en-dessous.

Je ramasse les mots tombés,
Les mots applatis.
Je les pose sur le dessous.
Je les étale
Et j’obtiens ainsi un plat de mots.

Allons voir, ce que sont devenus nos deux A mi.
Et comment a mûrie leur A-mi-tié

Oh le beau A entier !
Quelle belle Amitié !
Quel beau A bien mûr !

Je dépose délicatement le A mûr sur le plat de mots.
Je prends votre O, votre superbe O que vous m’avez lancé tout à l’heure.
Je le glisse dans le A mûr…

Et je vous invite à partager ensemble…
Ce superbe plat de mots d’AMOUR !

J'Aime

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J’Aime !
J’Aime ton regard… je devrais dire tes regards
Ton regard que je n’arrive pas à comprendre, parfois, quand tu me regardes
Ton regard qui cherche ce que veux bien dire le mien
Ton regard sur moi que je sens quand je ne te regarde pas
Ton regard quand tu éprouves du plaisir
Ton regard quand tu jouis de ce plaisir
Ton regard quand je te vois heureuse
Ton regard quand tu ne trouves pas les mots

LES MOTS
Les mots de ta bouche quand tu me parles
Les mots de ta bouche quand tu m’embrasses
Les mots de tes yeux quand tu ne dis rien
Les mots de tes yeux quand tu me regardes
Les mots de tes yeux quand tu regardes ailleurs
Les mots de tes yeux quand tu regardes les enfants
Les mots de tes mains quand elles me caressent
Les mots de ton corps quand il frôle le mien
Ces mots si sensuels
Tu es si sensuelle !

SENSUELLE ?
C’est un pléonasme !
Tu es la sensualité !
Ton regard, tes gestes, tes mots…
Même quand tu dors, tu es sensuelle !

J’Aime !
J’Aime ta démarche
J’Aime ta façon de t’habiller
J’Aime les sous-vêtements que tu choisis
J’Aime quand tu n’en portes pas !
J’Aime les jeux érotiques avec toi
J’Aime te surprendre
J’Aime que tu me surprennes
J’Aime cette complicité entre nous
J’Aime ton sourire
J’Aime ton rire

J’Aime !
J’Aime quand nous faisons l’Amour
J’Aime cette envie de t’offrir du plaisir
J’Aime cette envie de m’en offrir
J’Aime sentir que tu es bien avec moi
J’Aime quand tu prends l’initiative
J’Aime quand tu me laisses faire
J’Aime cette envie de te faire l’Amour… Toujours !
J’Aime ta façon de me faire comprendre que tu ne veux pas
J’Aime cette douceur
J’Aime quand ces moments finissent
J’Aime quand, enfin, je peux te toucher
Tout juste t’embrasser…
J’Aime quand mes doigts peuvent enfin caresser ta peau
J’Aime quand ta peau peut enfin frôler la mienne…

J’Aime !
J’Aime tes cheveux
J’Aime tes yeux
J’Aime ton nez
J’Aime ta bouche
J’Aime ton cou
J’Aime tes épaules
J’Aime tes bras
J’Aime tes mains
J’Aime tes seins
J’Aime ton ventre
J’Aime tes fesses
J’Aime ton sexe
J’Aime tes jambes
J’Aime tes pieds
J’Aime ton corps… Tout ton corps !

J’Aime !
J’Aime ton cœur…
J’Aime ta sensualité
J’Aime ta douceur
J’Aime ta joie de vivre
J’Aime tous ces moments que je passe avec toi
J’Aime penser à toi quand tu n’es pas avec moi
J’Aime ! J’Aime ! J’Aime !

J’Aimerais…
J’Aimerais te dire tout ça, mais…
J’Aimerais te dire que tu es belle
J’Aimerais te dire que tu es douce
J’Aimerais te dire que tu es sexy
J’Aimerais te dire que tu me rends heureux
J’Aimerais te dire que j’Aimerais te rendre encore plus heureuse
J’Aimerais te dire que j’Aimerais que tu sois TOUJOURS heureuse
J’Aimerais te dire que j’Aimerais TOUT partager avec toi
J’Aimerais te dire que j’Aime TOUT chez toi

J’Aimerais…
J’Aimerais te dire que j’Aime comme tu Aimes
J’Aimerais te dire que j’Aime quand j’Aime comme ça

J’Aimerais te dire que…
J’Aime que tu Aimes que j’Aime comme j’Aime !

Je t’Aime… sans doute ?

Un océan d'Amour

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Mon cœur est une vague qui s’éclate sur une falaise où les embruns, ces millions de petites larmes, ces millions de petits débrits de ce coeur s’éparpillent et ne peuvent se retrouver pour se reconstruire.
Certaines de ces larmes s’envollent pour ne jamais revenir, certaines se fracassent sur les rochers et d’autres encore disparaissent dans l’immensité de l’océan.
Des millions de gouttes d’Amour ne sachant plus quelle est leur utilité sur cette planète, cherchant en vain où se rassembler.
Elles espèrent trouver quelqu’un à qui offrir cet Amour mais sont trop petites, trop minuscules pour réussir à émouvoir qui que ce soit, ni l’océan, ni le ciel, ni même la terre. Si microscopiques qu’aucun élément ne peut les voir, les sentir, encore moins les attraper.

Un amour qui disparaît !
Un Amour si grand dans son unité mais si petit dans sa dispersion qui aimerait trouver un autre cœur asssez grand pour l’accueillir… mais qui s’évanouit, s’évapore avant que quiconque ne l’aperçoive.
Des millions de morceaux d’un Amour qui n’a pas su se protéger, qui n’a pas su garder son unité et qui s’est désagrégé dans un univers sans pitié.
L’Amour peut être si fort quand il est une vague. Il peut avoir la force d’un tsunami.
Et il est si fragile quand il ose se rapprocher des falaises ou de simples petits rochers. Quand il ose se montrer, revendiquer son existence, quand il ose s’aventurer vers des terres qui ne lui sont pas destinées. Vers les terres de la peur, du doute ou de l’incompréhension.
Un tout petit rocher, un seul récif suffit pour faire exploser un Amour qui n’a pas assez de force, qui se laisse entraîner vers des horizons qui ne sont pas les siens.

Les falaises des préjugés sont des montagnes de peur… de peur que la différence ne puisse gagner sur la normalité. Impossible de lutter contre une telle puissance !
Et la jalousie, ces petits rochers, se cachant au fond des océans pour briser cette vague d’Amour avant qu’elle ne puisse voir le jour, offrir son bonheur, sa douceur à ceux qui en auraient tant besoin. Sournoise, elle se cache pour mieux réussir son dessein, de ne voir personne plus heureux qu’elle ne pourrait jamais l’être, elle qui ne voit jamais la lumière et qui refuse que quiconque ne puisse s’y approcher.
L’envie, sa cousine, formant une barrière de corail pour briser le moindre espoir. La force de cette vague devenant docile comme un lac, anéantie, mâtée par le fond pour finir par mourir et s’échouer sur une plage offrant toujours sa douceur mais sans force, sans avenir !

Que reste-t-il de l’Amour quand tous les éléments qui l’entourent s’unissent pour le détruire, l’anéantir, l’humilier, le faire disparaître, quand ils essaient de le réduire à ce qu’ils sont devenus, des rocs, des pierres sans coeur ou des cœurs de pierre pour ceux à qui il reste encore une parcelle de cœur ?…

Que reste-t-il à l’Amour pour réussir à survivre ?
Rester cacher au fond des océans ? Ne jamais approcher ces terres où pourtant tant de gens auraient besoin de le voir, ou simplement de l’apercevoir, pour que l’espoir brille à nouveau au fond de leurs yeux, pour qu’une étincelle, une toute petite étincelle, pas plus grosse qu’un embrun disparu dans l’immensité de l’univers, rallume le feu de l’espoir que l’Amour, le véritable Amour existe encore quelque part sur cette terre ou au fond de cette mer ?

Mais si l’Amour veut continuer à vivre, doit-il rester cacher au fond des océans, ne jamais se montrer, ne jamais dévoiler sa vraie nature, ne jamais poser une seule goutte de ce qu’il a de plus beau, s’il ne veut pas mourir, ne pas être anéanti par tous ceux qui le pourchassent et qui veulent le détruire, le faire exploser en des millions d’embruns ?

L’Amour fait peur à ceux qui n’en ont pas assez à offrir !

Et si l’Amour finit par disparaître, se cacher et ne plus jamais revenir, ne gardera-t-il pas l’espoir avec lui, voulant le protéger, au fond d’un océan de détresse, de tristesse, et ne finira-t-il pas par s’éteindre par manque de chaleur et de lumière ?
Quand l’Amour aura disparu, que restera-t-il ?
Celui qui a dit : « Pour vivre Heureux, vivons cacher ! », n’a jamais du rencontrer l’Amour !

Te voler ta liberté

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Quand tu l’as rencontré
Tu l’as laissé te regarder
Tu ne savais pas qu’il allait te briser
Tu croyais que tout le monde savais Aimer

Il t’a demandé une plume…
Tu pensais qu’il t’écrirait un poème
Tu lui en a offert juste une
Pour lui dire que tu l’Aimes

Tu savais ce que voulait dire Aimer
Une seule plume de retirée
Une plume offerte à un être aimé
Ne pourrait t’empêcher de voler.

Ne le laisse pas te couper les ailes
T’empêcher de t’envoler.
Une seule plume de retirée
C’est déjà te voler ta liberté.

En guise de poême, il t’a volé ta liberté
Tu ne t’es même pas revoltée
La deuxième plume, il te l’a arrachée
Ce n’était même pas de la méchanceté

Tu t’es retrouvée dans une cage
Qui n’avait rien de dorée
Il avait tourné une page
Et tu n’avais rien remarqué

Quand tu es sortie de ce rêve
Tu as regardé tes ailes nues
Il avait bu toute ta sève
Tu étais toute seule dans cette rue

Ne le laisse pas te couper les ailes
T’empêcher de t’envoler.
Une seule plume de retirée
C’est déjà te voler ta liberté.

Tu as regardé la lune
Tu t’es mise à pleurer
Un Ange, les ailes sans plumes
Comme un poisson ne pouvant plus nager.

Tu pensais que tout le monde savait Aimer
Tu ne t’es même pas méfiée
Tu ne pouvais pas deviner
Que pour un ange, ses ailes
C’est ça qui le fait voler

Qu’une seule plume de retirée
C’est déjà te voler ta liberté.

Ne le laisse pas te couper les ailes
T’empêcher de t’envoler.
Une seule plume de retirée
C’est déjà te voler ta liberté.

Cupidon m'a tué

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D’une flèche en plein cœur, Cupidon m’a tué
voulant mon bonheur, il m’a assassiné
J’étais là au comptoir, moi j’avais rien demandé
J’étais tranquille, peinard, j’buvais juste un café.

J’ai croisé son regard, mon cœur a exploser
La flèche de Cupidon venait de s’y planter
Je savais qu’on allait enfin se retrouver
Terminer une histoire longtemps inachevée

J’ai croisé son regard, j’me suis mis à rêver
Que sa main dans la mienne on irait s’ballader
Que d’étoile en étoile, on pourrait s’évader
Qu’ensemble on surferait le long de la voie lactée

je m’suis mis à rêver qu’nous deux ça s’rait parfait
Qu’au réveil le matin, elle s’rait à mes cotés
Que je passerais des heures juste à la regarder
En faisant attention de n’pas la réveiller

je crois qu’j’ai même pensé qu’on pourrait se marier
Avoir un enfant, un seul, faut pas trop déconner
La maladie, la souffrance nous aurait oubliés
Qu’on vieillirait heureux comme dans les contes de fées

Mais une seule flèche suffit pour voir la vérité
Des larmes rouge sang de mon cœur ont perlées
Pour submerger mon corps où je me suis noyé
Dans cette mer d’amour, j’ai fini par sombrer.

C’est pas vrai, Cupidon, tu t’es encore planté
J’ai r’çu une flèche d’amour, et elle une d’amitié
Pour qu’un bonheur existe, pour qu’un bonheur soit vrai
il faut que d’la même flèche les deux cœur soit touchés

Moi je l’aime d’amour et elle m’aime d’amitié
je rêve de son corps, nos deux corps enlacés
A quoi ça sert d’aimer, d’aimer et d’être aimer
Si mon corps même parfait n’est jamais désiré.

Bien sûr, mesdames, messieurs, je n’vais rien regretter
Je vais vers la lumière ou vers l’obscurité
Je glisse vers le néant ou bien l’éternité
Et dans quelques secondes, j’aurais tout oublié

Ah oui encore une chose avant de vous quitter
Vous croyez que j’suis là parce que vous me voyez
Eh non, j’suis dans ma tombe, encore à cogiter
Putain j’aurais mieux fait d’me faire incinérer

Bon, j’arrête de me plaindre et de me lamenter
Mais vous, mesdames, messieurs qui m’avez écoutez
Si un jour, quelque part, vous la reconnaissez
Dites lui de ma part qu’je n’l’ai jamais quittée

Que si elle me retrouve dans cette éternité
Où se mêlent le présent, le futur et le passé
Que seule elle, si elle veut, pourra m’ressusciter
Comme dans les contes de fées, juste avec un baiser.